Le monde numérique dans lequel nous évoluons apporte de très nombreux avantages, mais il a également un impact significatif sur notre planète. Dans cet article, Sparks souhaite aborder une facette essentielle de l’informatique durable : la Green IT et la conception logicielle, ou plus précisément comment nos choix de programmation peuvent contribuer à un avenir plus vert ? 

Le monde numérique dans lequel nous évoluons apporte de nombreux avantages, mais son impact environnemental est indéniable. Dans cet article, nous explorerons comment la Green IT et la conception logicielle peuvent contribuer à un avenir plus durable.

Le défi de la consommation énergétique

Dans notre ère numérique, les data centers sont au cœur de nos activités en ligne. Cependant, leur consommation énergétique massive constitue un défi majeur. La Green IT propose des solutions pour rendre ces centres de données plus économes en énergie. 

En concevant des logiciels optimisés, nous pouvons contribuer à réduire la charge sur les serveurs, et ainsi diminuer la consommation d’électricité nécessaire au fonctionnement des data centers. Par exemple, des pratiques comme la virtualisation et l’optimisation des opérations peuvent jouer un rôle essentiel dans cette quête d’efficacité énergétique.

Une entreprise pionnière dans la réduction de consommation énergétique des data centers, c’est Google, qui a mis en place des techniques de refroidissement innovantes pour réduire la consommation énergétique de ses data centers. Leur projet « DeepMind » utilise l’IA pour ajuster les systèmes de refroidissement, réduisant ainsi la consommation électrique jusqu’à 40%.

Selon le cabinet d’études Gartner, « les responsables des infrastructures et des opérations doivent faire de la durabilité un élément central de leur stratégie d’infrastructure afin de découvrir de nouvelles opportunités en matière de rentabilité, d’innovation et de résilience« . (source : Le Monde de l’Informatique)

Programmation économe en ressources

La programmation économe en ressources va au-delà de l’efficacité énergétique des data centers. Elle concerne la façon dont nous écrivons le code. Entre autres, des algorithmes efficaces et une programmation optimisée peuvent considérablement réduire la consommation de ressources, et ainsi contribuer à une informatique plus durable. 

Tout cela implique de minimiser l’utilisation de la mémoire, d’optimiser les requêtes de base de données et de choisir des structures de données appropriées. Entre autres, adopter des pratiques de codage qui maximisent l’efficacité des processus peut réduire l’empreinte carbone globale de nos applications. Spotify a mis en œuvre une stratégie de conception logicielle axée sur l’efficacité des ressources. Leur équipe de développement a optimisé les algorithmes de recommandation musicale, réduisant ainsi la charge sur les serveurs et minimisant l’empreinte carbone de leurs services.

Les technologies émergentes et durables et les bonnes pratiques

Éduquer pour un avenir durable

Au-delà de la programmation, l’éducation joue un rôle crucial dans la création d’un avenir durable. Les développeurs bien formés sont mieux équipés pour intégrer la durabilité dans leurs pratiques. Les organisations de formation IT peuvent jouer un rôle majeur en incorporant des modules sur la Green IT dans leurs programmes. Cela crée une nouvelle génération de développeurs conscients de l’importance de concevoir des logiciels de manière écoresponsable. Cela peut inclure des aspects comme l’enseignement de la programmation optimisée, la sensibilisation aux défis environnementaux liés à l’informatique, ou la promotion d’une culture du développement durable au sein de la communauté IT.

C’est ce que souligne Romain Rouvoy, chercheur chez Inra et professeur à l’université de Lille 1 : « Leur priorité concerne aujourd’hui la fonctionnalité. À l’image des bugs informatiques, considérés comme du domaine de la maintenance, ils perçoivent encore la consommation énergétique comme une préoccupation mineure. Or, celle-ci augmente avec la complexité croissante des logiciels. Il faut donc se poser ces questions à tous les niveaux de développement, et prendre des décisions avisées dès les premières phases, pas seulement au moment de payer la facture au data center pour constater les ressources consommées par les logiciels qui y sont déployés ! » (source : Data Analytics Post)

Conclusion : Ensemble vers un avenir numérique durable

Pour conclure, en modifiant notre approche du développement logiciel, nous contribuerons à réduire notre empreinte carbone numérique : le changement commence par des choix conscients et des pratiques responsables. La Green IT et la conception logicielle écoresponsable ne sont pas simplement des concepts, il s’agit d’actions tangibles. 

L’objectif de Sparks est de participer à la création d’un avenir numérique qui n’affaiblit pas notre planète, mais qui la renforce. Pour cela, il nous faut combiner toutes les petites actions de chaque développeur pour créer un impact significatif, et transformer notre industrie en une force positive pour la durabilité.

Pour aller plus loin …

Avant de conclure, si ce sujet vous intéresse, voici une petite liste d’articles et de groupes axés sur le Green IT que nous recommandons pour en apprendre davantage :

• Green IT : comprendre l’informatique durable de A à Z – Carbo Academy
• Comment les logiciels verts peuvent profiter à votre entreprise ? – Bocasay_
• Tout comprendre sur le Green IT en 2023 – Greenly
• 5 façons de rendre votre architecture logicielle plus durable – RedHat
• Point du vendredi : Green-IT, éco-conception, comment réduire l’impact du numérique ? – TheCodingMachine
• Les entreprises européennes qui migrent vers le Cloud AWS peuvent améliorer leur efficacité énergétique et réduire leurs émissions de carbone – Amazon

Enfin, si cet article vous a plu, vous pouvez retrouver nos nombreuses formations sur l’écoresponsabilité numérique sur le site de Sparks ! Pleins d’autres sont encore à venir, alors restez connectés !